Isolée

De la France, de ma famille, de mes amis et bon, en fait, du reste du monde. Notamment quand le moyen de communication le plus moderne et le plus utile – internet – ne parvient pas jusque dans mon petit coin perdu au milieu des vignes.

L’énorme avantage, c’est que, finalement, je découvre que je peux tout à fait vivre sans internet. Enfin, un petit moment, ne nous emballons pas. L’inconvénient, c’est d’être sans nouvelles de mes proches et, plus généralement, de ce qui se passe sur notre chère planète. J’ai donc appris avant-hier, en discutant avec un touriste qu’il y avait une sorte de nuage qui paralysait l’Europe entière (et plus car affinités) de tous mouvements aériens. Là, je tombe des nues, et le touriste encore plus, lorsqu’il découvre que quelqu’un sur cette Terre n’en a pas entendu parler. Je glane alors des informations auprès de mes collègues et suis surprise de constater que le problème ne les intéressent pas outre-mesure et par conséquent, je n’obtiens que peu de détails pour satisfaire ma curiosité. Bon, je vous rassure, depuis, j’ai épluché le site internet du Monde pour rattraper mon retard.

Ainsi, je n’ai pas mis à jour mon blog et laissent des milliers –que dis-je !- des milliards de fans en haleine (bon, d’accord, surtout ma famille). Allez, je me rattrape un petit peu…

Sur la route des Andes

Il y a deux semaines, j'ai eu un vrai week-end, un comme on les aime, c’est-à-dire avec 2 jours (oui, 2 !) de repos. Après des journées de 8h-20h minimum (allez, soyons honnête, je dois y ajouter des petites nuits de 4-5h de sommeil pour cause de sorties nocturnes), j’en rêvais.

Direction Mendoza, où je vais passer ces 2 jours avec mes futurs-ex-colocs Delphine et Francis, qui osent me délaisser pour visiter la Patagonie. Nous avons donc passé tranquillement la journée du samedi à profiter de cette jolie ville de Mendoza, et de la ville tout court pour acheter ce dont nous avions besoin. Il faut dire que faire 45 min de voiture pour aller faire les courses quand on est à la bodega ne nous a pas très souvent motivé...

Samedi soir, allez, on se fait plaisir ! On suit les conseils (pour une fois concordants) du Guide du Routard et du Lonely Planet et l’on se rend dans un restaurant italien du centre. Buenissimo ! Entrée, plat, dessert, et bien évidemment vin, tout était excellentissime et dans une ambiance moderne et classe. Bon, j’ajoute à cela le fait que pour 20 euros chacun, on ne s’est pas ruinés.

Dimanche, programme sympathique. Pablo nous a proposé de l’accompagner à unasado avec sa femme, son fils et un couple d’amis. Asado oui, mais pas n’importe où ! A Uspallata, localité située sur le chemin qui mène à Santiago. Pour s’y rendre, les deux heures de voitures semblent quelques minutes tant le paysage qui s’offre à nous est beau et varié. Le début de la route longe un lac artificiel, lieu très prisés pour ses activités aquatiques et notamment pour le wind-surf, dont un concours international s’y est déroulé le week-end d’avant. Aujourd’hui, une légère brise rend l’eau très légèrement agitée, et laisse apparaître quelques moutons blancs qui s’accordent parfaitement avec les nuages éparses du ciel bleu. La cordillère, elle, s’élève majestueusement et la succession des montagnes, les unes derrières les autres, donne un aspect infini.

On remonte la rivière qui se jette dans ce lac, et la vallée se creuse un peu plus. On aperçoit quelques chanceux qui descendent en rafting, et les traces d’un ancien chemin de fer qui reliait Santiago à Mendoza. Le lit de la rivière cède brusquement aux pics rocheux aux couleurs variés. Sublime.

On arrive alors dans un coin plus boisé où l’on va pique-niquer. On enfile alors nos tenues de chasse, et fusil en main, on part chasser le bison pour l’asado. Bon ça c’est version quelques décennies auparavant, là on sort de la glacière les kilos de viande (ha oui, il faut savoir qu’ici on compte 500 grammes de viande par personne !), et on déguste tranquillement un verre de vin en attendant que les braises se forment. Il y a pire comme déjeuner.

Sur le chemin du retour, on s’arrête visiter les peintures rupestres d’une ethnieindigène (dont je n’ai toujours pas compris le nom), qui vivait dans cette vallée il y a de cela 10 000 ans. Le site, el cerro Tunduqueral, est magnifique. Une plaine de sable et de rocaille, colonisée par de nombreux arbustes, laisse soudain place au loin à la montagne enneigée. On peut comprendre pourquoi cet endroit a été choisi comme lieu de culte par cette tribu.

Le retour est aussi sublime, avec en prime les nuances de couleur apportées par le coucher du soleil. Magique.

Comments

[mam]

Après ces dures semaines, je t'envoie ton père pour quelques jours chiliens.
Sois forte !

[karen]

ça fait plaisir d'avoir à nouveau de tes nouvelles! ça a l'air vraiment idyllique! profites en bien!
gros bisous ptite MB!

[papa]

il y a relachement du blog bon signe tu dois etre trop occupée.....

[Wiwi]

Et oui, toute l'Europe du Nord a été bloquée pendant 6 jours, à cause de ce volcan islandique qui a décidé d'en faire des siennes... et puis nouvelles fraîches de Dublin, l'aéroport de Dublin va peut-être fermer de nouveau ce soir car les vents se refont sentir et le nuage de cendre va peut-être représenter un nouveau danger pour la sécurité aérienne... bref, merci pour les news et les photos, ça fait plaisir de lire tes récits héroïques :)
Ca à vraiment l'air magnifique l'Argentine !
Bises
WIlly