Vendredi 4 juin – Sur la route des vins
Départ de Cachi pour nous rendre à Cafayate. La piste est caillouteuse mais notre petite Volkswagen est vaillante. On pensait tout d’abord que les petits villages sur le parcours étaient les principaux centres d’intérêt. Molinos, Angastaco… sont effectivement mignons, avec leur incontournable petite église charmante, mais ce sont surtout les paysages qui sont extraordinaires.
On suit la verte vallée du rio (fleuve) Calchaqui, bordé par une plaine de jonc et d’arbustes et, bien plus loin, stoppé par la Cordillère. Les pourtours du fleuve changent, et apparaissent des falaises stratifiées, qui bordent une oasis aux herbes hautes jaunes et blanches. Et biensûr, les typiques cardons qui contribuent au charme inimitable de l’endroit.
On quitte le bord du fleuve pour s’enfoncer dans une route sinueuse creusée dans un canyon. On a l’étrange sensation d’être en route pour aller sauver une princesse tenue prisonnière d’un affreux dragon, tant le paysage est féérique.
De nouveau, le décor change : le paysage s’aplanit et apparaissent les vignobles… mêlés aux cactus ! Nous approchons de Cafayate, ville réputée pour son fameux Torrontés, à l’origine de vins blancs au nez incroyablement fruité, semblable à celui d’un vin doux, et pourtant sec et acidulé en bouche.
La ville de Cafayate, comptant seulement 12 000 habitants, est très séduisante. Une place centrale bien aménagée, une belle église, une architecture de style colonial, avec ses jolies maisons basses aux murs blancs… et chaque ruelle offrant une perspective sur le Cordillère des Andes.
Le temps de déposer les affaires à l’hostel et nous voilà partit déguster quelques vins… C’est qu’il ne faut pas perdre de vue l’essentiel tout de même ! Nous débutons par la bodega Etchart, la plus connue, et une des plus grande (4,5 millions de bouteilles pour 700 ha !), avant de poursuivre par les bodegas Domingo Hermano, San Pedro de Yacochuya et Vasija Secreta.
L’avant-dernière est un minuscule domaine de 20 ha appartenant entre autre à Michel Rolland, et située dans un cadre sublime, au pied de la Cordillère. Nous n’aurons malheureusement pas la possibilité de déguster... Qu’à cela ne tienne, nous achèterons une bouteille !