Jeudi 9 juin – Ultimo día en Tilcara, Garganta Del Diablo
Jour des séparations. Les chicos s’en vont découvrir Iruya, petit village situé à la frontière bolivienne, et de mon côté je resterai à Tilcara, mon bus pour Mendoza partant en début de soirée.
Ma matinée de libre sera consacrée à la visite de la Garganta Del Diablo, située à 2 heures dixit le guide du routard. Quelle sportive je fais tout de même.
La montée n’a pas grand intérêt, si ce n’est un détail curieux : un chien errant me suit tout au long dutrajet. Ah oui, j’ai oublié de préciser que les rues en Argentine sont envahies par les chiens – pas trop agressifs en général heureusement, mais bon, porteurs de puces tout de même.
Bref, je finis par me prendre de sympathie pour ce chien qui confond curieusement os et pierre et trimballe un caillou entre ses dents. Plus étonnant encore, il m’indique le chemin. S’il m’arrive de me tromper, il me rappelle à l’ordre d’un aboiement bref, mais significatif. Original comme guide.
La balade n’a réellement d’intérêt qu’une fois La Garganta des Diablo atteinte. C’est en fait un étroit canyon creusé par une rivière, qui débute par une jolie cascade, et se termine en sillon vertigineux. La roche stratifiée offre de jolies nuances de bleu, vert et violet, et quelques vaillants cactus y ont implantés leurs racines. Mon guide pose fièrement sur mes photos, pierre entre les dents (c’est le chien, je le rappelle au cas où), et nous repartons.
Le retour vers Tilcara est une agréable surprise. Le panorama auquel je tournais le dos durant la montée, se révèle être sublime : de nouveau ces incroyables montagnes aux couleurs si variées.
Mon nouveau copain me suit toujours et va même me sauver la vie. Bon, enfin, façon de parler, mais tout de même ! Vers la fin de la descente, un immense Berger Allemand surgit d’un buisson, bondit face à moi en aboyant et en montrant ses crocs. Mon sang ne fait qu’un tour. Et là, mon sauveur le chien se jette sur mon agresseur, une bataille féroce s’ensuit où le gentil s’en sort vainqueur, l’autre déclarant forfait. Bon, en vrai, le Berger Allemand était une sorte de chienchien de grand-mère, et la bataille a duré ¼ de seconde, le temps que mon héro niaque 2-3 poils du toutou à sa mémère. N’empêche, il aboyait très fort et ses canines avaient l’air très pointu. Enfin bref, retenez de l’histoire que mon nouvel ami m’a sauvé.
Et ce qui est fou, c’est que ce chien ne m’a plus quitté ! Le temps que je rentre au bungalow me doucher, il m’attendait à la sortie. On a fait ensemble quelques achats (bon, il restait en dehors du magasin quand même), et au moment de partir, il m’a regardé tristement depuis le quai. Presque il me faisait un au revoir de la patte. Incroyable. Mais l’histoire d’amour s’arrête là, et me voilà partie pour 1h30 + 22 heures de bus. Prenez en compte que les 1h30 se font dans un bus où l’on se croirait dans le métro parisien aux heures de pointes et vous imaginez bien que le voyage semble beaucoup plus long.
Mille mercis à Francis et Delphine pour ce super voyage passés ensemble.