Lundi 5 juillet – Sous les chutes d’Iguazu
Ou plutôt, sous le charme des chutes, car nous n’avons pas tenté un massage hydraulique.
Réveil matinal le lundi matin pour la (très) bonne cause : Laure et moi prenons aujourd’hui l’avion pour Puerto Iguazu. Sac-à-dos, crème solaire, lunettes de soleil : nous voilà prêtes, non pas pour aller à la plage mais pour admirer ces chutes mondialement connues. Et là, surprise, à peine entrées dans le parc, nous sommes agressées par les animaux sauvages : une horde de papillons multicolores s’attaquent férocement à nous. Nous finissons par les amadouer et je me ferais même un ami qui me suivra un bon petit moment : Gérard le papillon. Mais c’est une autre histoire.
Fort de ces émotions, nous prenons un petit train puis suivons le sentier en ferraille (n’est-ce pas que le matériau est totalement aproprié pour se fondre dans le paysage ?). Lorsqu’on parle de chutes d’Iguazu, le « s » n’est pas à oublier. Il s’agit en réalité de 275 cascades réparties sur seulement 2,5 km. Nous commençons par la plus impressionnante : la Garganta del Diablo. Avec ses 90 m de haut, 700 m de long et 150 m de large, elle ne débite pas moins de 6 millions de litres d’eau par s. Cela ne vous parle pas ? En gros, c’est une chute tellement spectaculaire que le fond est masqué par les remontées de brumes d’eau, et que le bruit est assourdissant. Le spectacle est incroyable, et on oublie vite l’horrible passerelle et les touristes qui nous entourent. On savoure juste cette merveille de la nature.
On continue le petit circuit pour visiter les autres chutes (dont la célèbre Lanusse, vous ne connaissez pas ?), moins impressionnantes en taille, mais tout aussi sublime. N’oublions pas que nous sommes dans la jungle. Nous croiserons donc de nombreux autres animaux sauvages : les touristes, un varan (d’au moins 9 cm), un dindon volant (véridique) et des coatis. La dernière espèce étant de loin la plus exotique, mais pas la plus sauvage : les coatis se régalent de restes de frites et de hamburger.
On rentrera à pied pour rejoindre l’entrée du pied, heureuse de notre journée, et dévorées par les moustiques.